Une nuit sans lune.

Tom, pas très original comme nom, vous trouvez pas, mais c'ets le mien. Enfin, j'ai jamais été très originale, pas dans mes premières années en tout cas, un gars comme un autre, maintenant que je suis un agent alpha, bien sur, je suis moins la personne que l'on croise tous les jours en allant chercher son painmais bon, à part les autres agents et certains gars du métier, qui connait ma véritable identité ?
Donc, je passe toujours pour le mec banal, après tout me fondre dans la masse, écouter, observer, calculer, c'est ce que je fais le mieux. Et là, en sortant de ce bar, quelques verres d'alcools bienincrusté dans mon sang, je suis le mec banal toujours. Mes écouteurs sur les oreilles, j'avance, l'avantage d'être un agent Alpha, c'ets qu'on est toujours en vacances, et en même temps on ne l'est jamais.
Non, en ce moment, aucune grosse affaire en cours, aucun gros plan sur lequel tout le monde est concentré 24/24, 7/7. Tant mieux, un peu de relax, ça peut pas faire de mal à l'équipe. On devrait bientot, se remettre à observer les tueurs à gages et autre, parfois utile, parfois plus que pénibles, surtout quand ils se sont foutus dans le crâne d'éliminer l'un d'entre nous.

Quel projet pour la soirée ? Soirée déjà bien entamée... se mettre devant CNN et observer les news et l'avancement de la bourse ? Pas mon truc, enfin pas le morale pour ça. Pourtant mes foutues jambes me guident automatiquement jusqu'à mon appart, rien de biens space... c'est le chemins que je prend tout le temps, vieux réflex, mon cerveau n'étant pas totalement actif, sans réellement réfléchir à ma destination, j'avance sur le chemin qui me parait le plus hospitalier et le plus connu, celui direction mon appart.
Une fois dedans, je ne m'effondre pas sur mon canapé, bien trop occupé par la musique qui me balanbce que le monde serait mieux sans pays ni possessions et qu'il faudrait en gros que je saute dans les bras de Lennon et du communisme...
Bien sur, utopies, y a trop eu d'utopies dans ma vie pour que j'y croit une nouvelle fois. La grande baie vitrée me laisse voir les lumières de la ville, de la ville oui, car la polution lumineuse cache celle des étoiles et la lune n'est pas là ce soir.
Direction, frigo, on débouche une bouteille de bière de marque connue et je ressort de l'appart. Bel appart, ouais, j'ai pas à m'en plaindre, agent alpha, ça paye, surtout quand on chope les bons coups et qu'on y arrive. En fait, pour être honnête, l'argent, j'm'en fiche. Je fais même des dons, oui, j'ai juste cette impression d'être utile quand je suis agent. Utile...
Je remet correctement mon écharpe et descend les escalier en courant presque, j'adore le faire, plus stupide tu meurs, mais ça me rappelle mes années lycéennes, mes années lose, mes années rocks.
Le son fait vibrer mes tympans, et ça y est je marche au rythme de la batterie. Direction, un quartier où j'aime trainer, quelques dealer de pacotilles, quelques semblant d'amis aussi.
Arriver là-bas, je fonce vers l'une des plus grandes tours de la ville et pourtant malheuresement abandonné, malheuresement et heuresement, je passe par l'échelle extérieur, la légère sensation de vertige est plus que sympathique, la fond de ma bouteille de bière se déverse sur le sol, 10 mètre en dessous de moi, j'émet un léger grognement et continue à monter sur les barreaux rouillés avec ma bouteille vide.
Même pas peur du tetanos, moi, j'suis un fou. De toutes façons vu les risques que je coure chaque jour de ma vie, c'est pas cette maladie paralysante et horiblement douloureuse qui va m'empecher de monter en haut de cet immense immeuble.
La terrasse est vide comme d'habitude, je ne suis pas mort de cette magnifique assention bien que quelques barreaux aient cèdés sous mon poid. La vue est toujours aussi magnifique, le son bat toujours mes oreilles, les pixies me font planer autant qu'une bonne drogue pourrait ennivré un junky.
Un leger souffle d'air, leger mais si rare dans une ville comme celle-ci que c'est du bonheur à l'état pur, je pose ma bouteille sur le sol et soupir d'aise. Y a t-il un endroit mieux au monde que ce building ? Surement, y a aucun doute mais... nan, en ce moment c'est ici que je veux être.

La nuit s'assombrit, c'est le meilleur moment, les habitants des immeubles alentours décident d'aller dormir, de laisser passer la nuit sans la voir, de laisser filer le temps quelques heures pour le reprendre plus tard. J'imagine toutes ses vies qui s'entrecroisent, j'imagine des élèves aux lycéens qui dopivent être certains comme j'étais, jeune et con, je le suis surement toujours même si je n'ose pas y penser, la connerie c'est humain, je suis très humain, je ne suis pas un robot après tout.
Une lègère brise, je me rapproche du bord, des metres et des mètres tombent sous moi, sensation d'adrénaline qui éveille tout les sens, souvenir d'une chute lointaine.
Comme une envie de shooter dans la bouteiolle vide proche de mon pied gauche et pourtant, non, je ne peux pas être si bruyant, c'ets contre-nature, il n'y a qu'avec un micro, une guitare et des watts que je peux être bruyant et encore, que je pouvais être bruyant, maintenant le silence prime sur tout. Je suis sans doute le plus discret d'une certaine bande nommée les alphas, ce serait contre-nature.
Mon pied gauche divague autour de la bouteille sans le moindre bruit avant de se reposer auprès de son pote, le pied droit. Les lumières continuent de s'éteindre étrangement en rythme avec la musique que j'écoute, c'est marrant comme le cerveau humain jcherchera toujours à rapprocher deux éléments qui n'ont rien en commun, pourtant à chaque coup de méduator, uyne lumière s'allume ou s'éteins. Mes vieux cours de lycée me refont penser aux shémas électrique avec interrupteur normalement fermé ou normalement ouvert, j'essaie de détourner rapidement mes pensées de cette horrible reminiscence et bien sur je détourne la tête pour m'apercevoir que... je ne suis plus seul.
Je ne suis plus seul et je ne l'ai pas entendu arriver, une femme assez jeune, du moins je ne saurais lui donner un age, la voyant de dos. Heuresement que je suis plus efficace d'habitude, j'enlève rapidement une de mes oreillette et baisse le son, presque à contre coeur.
Je me dirige sur l'autre coté de l'immeuble, la terrasse est grande, très grande, très très grande, j'aurais du l'entendre quand même, si seulement je ne m'étais pas autant concentré sur cette musique, oh pis pourquoi est-ce que je m'en veux ? Personne n'est blesser, ca se trouve, cette femme est une femme comme les autres et plus important que tout, je ne suis pas en mission et n'est donc pas à être opérationel.
Je soupir lentement et continue de marcher en direction de la silhouette, toujours aussi silencieux sans vouloir l'être, être bruyant doit être sympathique parfois, on doit se sentir, se sentir vivre.
J'arrive à sa hauteur et me tourne vers elle, enlevant carrément mes opreillettes, tant pis pour ma passion, tant pis pour la musique, cette femme a choisi le même endroit que moi pour être seul, et aucun de nous n'aura ce qu'il veut, parce que, moi, j'en ai décidé autrement, j'ai décidé de m'autopunir de m'infliger la présence d'une autre personne, d'aller lui parler.
Bref, quel effort de sociabilité.
Je me racle la gorge, chose que je fais rarement, préfèrant en général rester discret même au bureau.

-Bonsoir.

je fixe mon interlocutrice une demi seconde et reprend, un leger sourire sur les lèvres.

-Belle vue n'est-ce pas ?